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Balise : Éditeur de wikicode 2017
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== <span name="_Toc9936150"></span><span name="_Ref466982985"></span><span name="_Toc427651446"></span>A.   VOLS MILITAIRES PRIORITAIRES ==
== VOLS MILITAIRES PRIORITAIRES<ref>Protocole d’accord entre la DSNA / DO et le CDAOA relatif aux vols militaires prioritaires du 04 février 2008.</ref> ==
Réf. protocole d’accord entre la DSNA / DO et le CDAOA relatif aux vols militaires prioritaires du 04 février 2008.
<br>
 
Les vols militaires prioritaires sont :
Les vols militaires prioritaires sont :


-      les missions de sûreté aérienne;
* les missions de sûreté aérienne;
 
-       les missions d’assistance aux aéronefs en état de difficultés (protocole 1.04.86)


=== <span name="_Toc9936151"></span><span name="_Toc427651447"></span>A.1.       Mission de sûreté aérienne ===
* les missions d’assistance aux aéronefs en état de difficultés (protocole 1.04.86)
<br><br>
=== Mission de sûreté aérienne ===
<br>
« La mission de sûreté aérienne a pour but d’assurer la souveraineté nationale dans l’espace aérien français et la défense du territoire contre toute menace aérienne. »
« La mission de sûreté aérienne a pour but d’assurer la souveraineté nationale dans l’espace aérien français et la défense du territoire contre toute menace aérienne. »
 
<br><br>
Les missions de sûreté aérienne sont déclenchées dans le cadre de la Posture Permanente de Sûreté (PPS), de plans particuliers ou de circonstances, de décisions gouvernementales. Elles relèvent de mesures de sûreté aérienne décomposées en :
Les missions de sûreté aérienne sont déclenchées dans le cadre de la Posture Permanente de Sûreté (PPS), de plans particuliers ou de circonstances, de décisions gouvernementales. Elles relèvent de mesures de sûreté aérienne décomposées en :


-      mesures générales,
* mesures générales,
 
-      mesures applicables aux aéronefs en vol,  


-       mesures d'alerte.
* mesures applicables aux aéronefs en vol,


* mesures d'alerte.
<br>
Les missions de sûreté aérienne impliquant le concours de moyens actifs, sont catégorisées en :
Les missions de sûreté aérienne impliquant le concours de moyens actifs, sont catégorisées en :


-      missions relevant de Mesures Actives de Sûreté Aérienne (MASA), applicables à des aéronefs en vol, et menées par des aéronefs d'interception, dans un but de renseignement, de contrainte, ou de destruction,
* missions relevant de Mesures Actives de Sûreté Aérienne (MASA), applicables à des aéronefs en vol, et menées par des aéronefs d'interception, dans un but de renseignement, de contrainte, ou de destruction,
 
-      missions d'alerte en vol menées dans un cadre particulier par des moyens aériens sous contrôle opérationnel de la chaîne de défense aérienne,


-      missions de présence, de surveillance, ou d’intervention menées par des moyens aériens sous contrôle opérationnel de la chaîne de défense aérienne, notamment les missions exécutées par les hélicoptères,  
* missions d'alerte en vol menées dans un cadre particulier par des moyens aériens sous contrôle opérationnel de la chaîne de défense aérienne,


-       missions d’escorte aérienne particulières : mesure SCORTAIR
* missions de présence, de surveillance, ou d’intervention menées par des moyens aériens sous contrôle opérationnel de la chaîne de défense aérienne, notamment les missions exécutées par les hélicoptères,


=== <span name="_Toc9936152"></span><span name="_Toc427651448"></span>A.2.       Priorités ===
* missions d’escorte aérienne particulières : mesure SCORTAIR
<br><br>
=== Priorités ===
<br>
Les missions de sûreté aérienne et, lorsque les circonstances le justifient, les missions d’assistance en vol ont priorité sur tous les vols CAG et CAM.
Les missions de sûreté aérienne et, lorsque les circonstances le justifient, les missions d’assistance en vol ont priorité sur tous les vols CAG et CAM.
 
<br><br>
Une mission d’assistance en vol est prioritaire lorsque le vol assisté est lui-même prioritaire (état de détresse).
Une mission d’assistance en vol est prioritaire lorsque le vol assisté est lui-même prioritaire (état de détresse).
 
<br><br>
=== <span name="_Toc9936153"></span><span name="_Toc427651449"></span><span name="_Toc351543286"></span><span name="_Toc402272103"></span><span name="_Toc402272104"></span><span name="_Toc402272105"></span>A.3.      Prévention des collisions ===
=== Prévention des collisions ===
<br>
La responsabilité de prévention des collisions des vols militaires prioritaires vis-à-vis du trafic CAG est assurée :
La responsabilité de prévention des collisions des vols militaires prioritaires vis-à-vis du trafic CAG est assurée :


-      par les organismes de contrôle de la Défense lorsque l’intercepteur évolue sous guidage radar,
* par les organismes de contrôle de la Défense lorsque l’intercepteur évolue sous guidage radar,  
 
-      par le pilote militaire commandant de bord lorsque l'aéronef de la Défense évolue en CAM V,  


-       suivant des conditions particulières (hélicoptères en missions de sûreté évoluant dans les espaces contrôlés gérés par les organismes de contrôle d’approche ou d’aérodromes civils).
* par le pilote militaire commandant de bord lorsque l'aéronef de la Défense évolue en CAM V,


=== <span name="_Toc9936154"></span><span name="_Toc427651450"></span>A.4.       Direction et conduite des missions ===
* suivant des conditions particulières (hélicoptères en missions de sûreté évoluant dans les espaces contrôlés gérés par les organismes de contrôle d’approche ou d’aérodromes civils).
<br><br>
=== Direction et conduite des missions ===
<br>
La direction générale des opérations de sûreté aérienne est assurée par le Premier ministre, qui est en charge de la conduite instantanée de l’action gouvernementale.
La direction générale des opérations de sûreté aérienne est assurée par le Premier ministre, qui est en charge de la conduite instantanée de l’action gouvernementale.
 
<br><br>
Le Commandant de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes ou une autorité déléguée (HADA) en dirige la partie aérienne. La HADA est l’interlocuteur direct du Premier ministre ou de l’autorité délégataire, dont elle diffuse les décisions instantanées à l’ensemble des participants militaires et civils.
Le Commandant de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes ou une autorité déléguée (HADA) en dirige la partie aérienne. La HADA est l’interlocuteur direct du Premier ministre ou de l’autorité délégataire, dont elle diffuse les décisions instantanées à l’ensemble des participants militaires et civils.
 
<br><br>
La conduite des opérations de sûreté aérienne est effectuée à partir du CNOA ou de son centre de dévolution lorsque l’aéronef est en vol.  
La conduite des opérations de sûreté aérienne est effectuée à partir du CNOA ou de son centre de dévolution lorsque l’aéronef est en vol.  
 
<br><br>
=== <span name="_Toc9936155"></span><span name="_Toc427651451"></span>A.5.       Déclenchement d’un vol militaire prioritaire ===
=== Déclenchement d’un vol militaire prioritaire ===
<br>
Dès le déclenchement de la mission, les vols militaires prioritaires (MASA) sont notifiés au chef de salle via le CMCC Menhir.
Dès le déclenchement de la mission, les vols militaires prioritaires (MASA) sont notifiés au chef de salle via le CMCC Menhir.
 
<br><br>
La notification de la mission faite à l’aide d’un imprimé indiquant :
La notification de la mission faite à l’aide d’un imprimé indiquant :


-      la mesure de sûreté aérienne prise,
* la mesure de sûreté aérienne prise,
 
-      l'indicatif, le nombre et le type d'intercepteurs,


-       la position de l'aéronef à intercepter et des aéronefs intercepteurs, (chacun de ceux-ci affichant un code « SURT »).
* l'indicatif, le nombre et le type d'intercepteurs,


* la position de l'aéronef à intercepter et des aéronefs intercepteurs, (chacun de ceux-ci affichant un code « SURT »).
<br>
Le chef de salle et le CMCC signent conjointement le formulaire par lequel ils prennent acte de la mission.
Le chef de salle et le CMCC signent conjointement le formulaire par lequel ils prennent acte de la mission.
 
<br><br>
''Note -''Le CMCC est  également chargé d’informer les APP susceptibles d’être concernés par la mission.  
''Note ''- Le CMCC est  également chargé d’informer les APP susceptibles d’être concernés par la mission.  
 
<br><br>
=== <span name="_Toc9936156"></span><span name="_Toc427651452"></span>A.6.       Identification et suivi des vols ===
=== Identification et suivi des vols ===
<br>
La visualisation des vols militaires prioritaires se fait par le code transpondeur affiché et avec un libellé spécifique en ligne zéro de l’étiquette :
La visualisation des vols militaires prioritaires se fait par le code transpondeur affiché et avec un libellé spécifique en ligne zéro de l’étiquette :
<br><br>


 
=== Type de MASA ===
 
<br>
<br />
 
=== <span name="_Toc9936157"></span><span name="_Toc427651453"></span><span name="_Toc351543290"></span>A.7.       Type de MASA ===
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|Type de mesure d’intervention
|Type de mesure d’intervention
Ligne 81 : Ligne 84 :
|-
|-
|INTERROGATION
|INTERROGATION
|Observation rapprochée d’un aéronef en vue de relever son identité précise, avec éventuellement :
|Observation rapprochée d’un aéronef en vue de relever son identité précise, avec éventuellement :<br>-       prise de PHOTO<br>-       contact RADIO<br>-       éclairage au PHARE (de nuit).
 
-       prise de PHOTO
 
-       contact RADIO
 
-       éclairage au PHARE (de nuit).
|-
|-
|ESCORTE
|ESCORTE
Ligne 104 : Ligne 101 :
|
|
|-
|-
|TIR DE DESTRUCTION<span name="_Toc194478689"></span>
|TIR DE DESTRUCTION
|
|
|}
|}
 
<br><br>
=== <span name="_Toc9936158"></span><span name="_Toc427651454"></span>A.8.      Principe de conduite d’une MASA ===
=== Principe de conduite d’une MASA ===
<br>
La mission doit se dérouler conformément aux règles OACI : Annexe 2 (Règles de l’air), document 9433.
La mission doit se dérouler conformément aux règles OACI : Annexe 2 (Règles de l’air), document 9433.
 
<br><br>
La conduite de la MASA est faite par le CDC, sous les ordres du CNOA.
La conduite de la MASA est faite par le CDC, sous les ordres du CNOA.
 
<br><br>
Les contrôleurs du secteur concerné sont informés du début et de la fin de la mission par le CMCC via le chef de salle.
Les contrôleurs du secteur concerné sont informés du début et de la fin de la mission par le CMCC via le chef de salle.
 
<br><br>
Le contrôleur notifie au pilote la décision des autorités militaires. Le pilote accuse réception de la notification. L'information est répercutée au pilote sous la forme suivante :
Le contrôleur notifie au pilote la décision des autorités militaires. Le pilote accuse réception de la notification. L'information est répercutée au pilote sous la forme suivante :


''"Citron Air 32 45, vous allez être intercepté pour identification visuelle par des aéronefs militaires".''
<blockquote><span style="color: #AFEEEE">"Citron Air 32 45, vous allez être intercepté pour identification visuelle par des aéronefs militaires".
 
''"Citron Air 3 2 4 5, you are going to be intercepted for visual identification by military aircraft".''


''"Citron Air 3 2 4 5, you are going to be intercepted for visual identification by military aircraft".''</span></blockquote>
<br>
Le CDC, via le DCC, peut être amené à demander une modification de la route de l’intercepté pour vérifier s’il est coopérant. Il peut également demander à retarder l’avion en le mettant en attente ou en lui faisant prendre une route plus longue. Dans les deux cas, ces manœuvres sont coordonnées par le CDC à l’ACC qui a la possibilité de proposer une manœuvre plus appropriée pour la sécurité aérienne, y compris utilisation d'une TSA active.
Le CDC, via le DCC, peut être amené à demander une modification de la route de l’intercepté pour vérifier s’il est coopérant. Il peut également demander à retarder l’avion en le mettant en attente ou en lui faisant prendre une route plus longue. Dans les deux cas, ces manœuvres sont coordonnées par le CDC à l’ACC qui a la possibilité de proposer une manœuvre plus appropriée pour la sécurité aérienne, y compris utilisation d'une TSA active.
 
<br><br>
Il ne peut être effectué de MASA sur un aéronef civil pour entraînement.
Il ne peut être effectué de MASA sur un aéronef civil pour entraînement.
 
<br><br>
Quel que soit le type de vol de l’aéronef de la Défense, les coordinations sont effectuées via :
Quel que soit le type de vol de l’aéronef de la Défense, les coordinations sont effectuées via :


-       Le DCC  Tours ou en son absence le chef contrôleur du CDC Cinq Mars la Pile,
* Le DCC  Tours ou en son absence le chef contrôleur du CDC Cinq Mars la Pile,
 
-       Le chef de quart du CMCC / DMC Menhir,


-       Les liaisons téléphoniques directes entre le chef de salle/chef de tour et le chef contrôleur du CDC,
* Le chef de quart du CMCC / DMC Menhir,


-       Les liaisons téléphoniques directes entre contrôleurs militaires et contrôleurs civils,  
* Les liaisons téléphoniques directes entre le chef de salle/chef de tour et le chef contrôleur du CDC,


-       Le détachement de liaison mis en place si besoin dans le cadre des DPSA.
* Les liaisons téléphoniques directes entre contrôleurs militaires et contrôleurs civils,    


==== <span name="_Toc427651455"></span>A.8.1.       Fréquence RADIO ====
* Le détachement de liaison mis en place si besoin dans le cadre des DPSA.
<br>
==== Fréquence RADIO ====
<br>
Isoler l’aéronef sur une fréquence, si possible et si la situation le justifie.
Isoler l’aéronef sur une fréquence, si possible et si la situation le justifie.
 
<br><br>
Aviser le CMCC / DMC de la fréquence sur laquelle est l’intercepté et de tout changement de fréquence.
Aviser le CMCC / DMC de la fréquence sur laquelle est l’intercepté et de tout changement de fréquence.
 
<br><br>
''Note -''la fréquence préférentielle entre intercepté et intercepteur est 121,5 MHz. Néanmoins dans des cas très exceptionnels (problèmes sur 121,5 MHz), l’intercepteur peut se mettre à l’écoute sur la fréquence radio annoncée au CMCC / DMC et peut être amené à communiquer avec l’intercepté.
''Note ''- la fréquence préférentielle entre intercepté et intercepteur est 121,5 MHz. Néanmoins dans des cas très exceptionnels (problèmes sur 121,5 MHz), l’intercepteur peut se mettre à l’écoute sur la fréquence radio annoncée au CMCC / DMC et peut être amené à communiquer avec l’intercepté.
 
<br><br>
Ne pas intervenir auprès de l’intercepteur sans coordination préalable avec le CMCC / DMC.
Ne pas intervenir auprès de l’intercepteur sans coordination préalable avec le CMCC / DMC.
 
<br><br>
==== <span name="_Toc427651456"></span>A.8.2.      Poursuite d’une MASA dans l’espace géré par une APP ====
==== Poursuite d’une MASA dans l’espace géré par une APP ====
<br>
Les vols militaires prioritaires peuvent se dérouler totalement ou partiellement dans les espaces aériens civils gérés par des approches, avec des préavis pouvant être extrêmement faibles selon les circonstances. Lorsque le dispositif intercepteur / intercepté est en provenance d’un espace aérien géré par un CRNA ou par un autre organisme de contrôle (zones d’approche contiguës), il s'agit d'assurer de la part de tous les organismes de contrôle concernés civils (CRNA et approche) et militaires (CDC ou autre), la continuité des actions de coordination.
Les vols militaires prioritaires peuvent se dérouler totalement ou partiellement dans les espaces aériens civils gérés par des approches, avec des préavis pouvant être extrêmement faibles selon les circonstances. Lorsque le dispositif intercepteur / intercepté est en provenance d’un espace aérien géré par un CRNA ou par un autre organisme de contrôle (zones d’approche contiguës), il s'agit d'assurer de la part de tous les organismes de contrôle concernés civils (CRNA et approche) et militaires (CDC ou autre), la continuité des actions de coordination.
 
<br><br>
Aussi, afin d'assurer la permanence des actions de coordination et d'augmenter le niveau de sécurité en terme de prévention des collisions, dès que l'aéronef militaire est sous le « plancher de contrôle » de l’organisme de contrôle militaire, les équipages de la Défense coordonnent directement leur vol avec l'organisme de contrôle civil concerné, en parallèle des actions menées par l’organisme de contrôle militaire (CMCC /DMC vers APP).
Aussi, afin d'assurer la permanence des actions de coordination et d'augmenter le niveau de sécurité en terme de prévention des collisions, dès que l'aéronef militaire est sous le « plancher de contrôle » de l’organisme de contrôle militaire, les équipages de la Défense coordonnent directement leur vol avec l'organisme de contrôle civil concerné, en parallèle des actions menées par l’organisme de contrôle militaire (CMCC /DMC vers APP).
 
<br><br>
L’intercepteur  évolue alors quelle que soit la classe de ces espaces, en type de vol CAM V ou CAM Tactique selon les conditions météorologiques rencontrées,
L’intercepteur  évolue alors quelle que soit la classe de ces espaces, en type de vol CAM V ou CAM Tactique selon les conditions météorologiques rencontrées,
 
<br><br>
L’organisme de contrôle civil assure à l’intercepteur « l’information de trafic » dans les espaces aériens contrôlés.
L’organisme de contrôle civil assure à l’intercepteur « l’information de trafic » dans les espaces aériens contrôlés.
 
<br><br>
''Note -''« plancher de contrôle » d’un organisme militaire est une notion définie par le commandement, qui permet de déterminer le régime de vol CAM de l'aéronef de la Défense en principe suivant les portées radio/radar vers le FL070.
''Note ''- « plancher de contrôle » d’un organisme militaire est une notion définie par le commandement, qui permet de déterminer le régime de vol CAM de l'aéronef de la Défense en principe suivant les portées radio/radar vers le FL070.
 
<br><br>
CAM tactique : vol CAM effectué avec des conditions météo inférieures à celles de la CAM V.
CAM tactique : vol CAM effectué avec des conditions météo inférieures à celles de la CAM V.
 
<br><br>
==== <span name="_Toc427651457"></span>A.8.3.      Poursuite d’une MASA dans l’espace d’un autre centre ====
==== Poursuite d’une MASA dans l’espace d’un autre centre ====
<br>
Coordonner à l’ACC adjacent la mesure de sûreté en cours.
Coordonner à l’ACC adjacent la mesure de sûreté en cours.
 
<br><br>
''Note -''Le CDAOA peut décider de poursuivre l’intervention au-delà des eaux territoriales dans la limite de la FIR, y compris dans les espaces délégués.
''Note ''- Le CDAOA peut décider de poursuivre l’intervention au-delà des eaux territoriales dans la limite de la FIR, y compris dans les espaces délégués.
 
<br><br>
==== <span name="_Toc427651458"></span>A.8.4.       Normes utilisables au cours des interceptions (chasseur) ====
==== Normes utilisables au cours des interceptions (chasseur) ====
<br>
Pour une reconnaissance à distance : l'interception d'un aéronef pour reconnaissance à distance est soumise aux normes suivantes :
Pour une reconnaissance à distance : l'interception d'un aéronef pour reconnaissance à distance est soumise aux normes suivantes :


-      distance minimale verticale = 1000 ft,
* distance minimale verticale = 1000 ft,
 
-      distance minimale latérale = 1000 m,


-       zone d'interception : en grisée sur le schéma ci-après.
* distance minimale latérale = 1000 m,


* zone d'interception : en grisée sur le schéma ci-après.
<br>
L'intercepteur recherche en VMC le cap, l'altitude et la vitesse de l'intercepté.
L'intercepteur recherche en VMC le cap, l'altitude et la vitesse de l'intercepté.


-      Pour une surveillance à Distance : l'intercepteur « surveille » en se rapprochant par le secteur arrière gauche jusqu'à une distance de 300 m de l'intercepté.
* Pour une surveillance à Distance : l'intercepteur « surveille » en se rapprochant par le secteur arrière gauche jusqu'à une distance de 300 m de l'intercepté.


-       Pour une interrogation : rapprochement de l'intercepteur jusqu'à 50 m de l'intercepté pour récupérer l'immatriculation, la compagnie, la cocarde et les signes particuliers.
* Pour une interrogation : rapprochement de l'intercepteur jusqu'à 50 m de l'intercepté pour récupérer l'immatriculation, la compagnie, la cocarde et les signes particuliers.
<br />
<br>


==== <span name="_Toc427651459"></span><span name="_Toc351543296"></span>A.8.5.       Coupuremode C ====
==== Coupuremode C ====
<br>
L’intercepteur coupe la fonction alticodeur de son transpondeur pour éviter le déclenchement d’avis de résolution TCAS, selon la réglementation nationale en vigueur et conformément aux recommandations OACI (en rapprochement à 20 Nm de l’aéronef).  
L’intercepteur coupe la fonction alticodeur de son transpondeur pour éviter le déclenchement d’avis de résolution TCAS, selon la réglementation nationale en vigueur et conformément aux recommandations OACI (en rapprochement à 20 Nm de l’aéronef).  
 
<br><br>
Seuls les avions de combat sont concernés par cette mesure lorsque l'intercepté est à priori équipé de TCAS (avion de ligne ou de tonnage moyen).  
Seuls les avions de combat sont concernés par cette mesure lorsque l'intercepté est à priori équipé de TCAS (avion de ligne ou de tonnage moyen).  
 
<br><br>
''Note'' - Les aéronefs de la Défense (systématiquement les avions de complément et les hélicoptères), interceptant des aéronefs dépourvus de TCAS (hélicoptères, aéronefs légers), ne coupent leur mode C que sur ordre du contrôleur militaire, suite à une demande éventuelle et justifiée des services de contrôle civils.  
''Note'' - Les aéronefs de la Défense (systématiquement les avions de complément et les hélicoptères), interceptant des aéronefs dépourvus de TCAS (hélicoptères, aéronefs légers), ne coupent leur mode C que sur ordre du contrôleur militaire, suite à une demande éventuelle et justifiée des services de contrôle civils.  
<br><br>
==== Procédure contrôleur ====
<br>
Dès qu’un organisme des services de la circulation aérienne apprend qu’un aéronef est l’objet d’une interception dans sa zone de responsabilité, il prend celles des mesures suivantes qui conviennent compte tenu des circonstances :


==== A.8.6.       Procédure contrôleur ====
# il s’efforce d’établir des communications bilatérales avec l’aéronef intercepté par tous les moyens dont il dispose, y compris la fréquence radio d’urgence 121,5 MHz, à moins que de telles communications ne soient déjà établies;
Dès qu’un organisme des services de la circulation aérienne apprend qu’un aéronef est l’objet d’une interception dans sa zone de responsabilité, il prend celles des mesures suivantes qui conviennent compte tenu des circonstances:
# il informe le pilote de l’aéronef intercepté de l’interception en cours;
 
# il entre en communication avec l’organisme de contrôle d’interception qui maintient les  communications bilatérales avec l’aéronef intercepteur et lui fournit les renseignements disponibles sur l’aéronef;
1)   il s’efforce d’établir des communications bilatérales avec l’aéronef intercepté par tous les moyens dont il dispose, y compris la fréquence radio d’urgence 121,5 MHz, à moins que de telles communications ne soient déjà établies;
# il assure la retransmission des messages entre l’aéronef intercepteur, ou l’organisme de contrôle d’interception, et l’aéronef intercepté, au besoin;
 
# il prend, en étroite coordination avec l’organisme de contrôle d’interception, toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de l’aéronef intercepté;
2)   il informe le pilote de l’aéronef intercepté de l’interception en cours;
# il informe les organismes des services de la circulation aérienne qui desservent les régions d’information de vol contiguës s’il apparaît que l’aéronef s’est égaré en provenance desdites régions.
 
<br><br>
3)   il entre en communication avec l’organisme de contrôle d’interception qui maintient les  communications bilatérales avec l’aéronef intercepteur et lui fournit les renseignements disponibles sur l’aéronef;
 
4)   il assure la retransmission des messages entre l’aéronef intercepteur, ou l’organisme de contrôle d’interception, et l’aéronef intercepté, au besoin;
 
5)   il prend, en étroite coordination avec l’organisme de contrôle d’interception, toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de l’aéronef intercepté;
 
6)    il informe les organismes des services de la circulation aérienne qui desservent les régions d’information de vol contiguës s’il apparaît que l’aéronef s’est égaré en provenance desdites régions.
 
Dès qu’un organisme des services de la circulation aérienne est informé qu’un aéronef fait l’objet d’une interception en dehors de sa zone de responsabilité, il prend celles des mesures suivantes qui conviennent compte tenu des circonstances:
Dès qu’un organisme des services de la circulation aérienne est informé qu’un aéronef fait l’objet d’une interception en dehors de sa zone de responsabilité, il prend celles des mesures suivantes qui conviennent compte tenu des circonstances:
 
# il informe l’organisme des services de la circulation aérienne qui dessert l’espace aérien dans lequel a lieu l’interception, en lui communiquant les renseignements disponibles qui contribueront à identifier l’aéronef, et en lui demandant de prendre des mesures;
1)   il informe l’organisme des services de la circulation aérienne qui dessert l’espace aérien dans lequel a lieu l’interception, en lui communiquant les renseignements disponibles qui contribueront à identifier l’aéronef, et en lui demandant de prendre des mesures;
# il assure la retransmission des messages entre l’aéronef intercepté et l’organisme des services de la circulation aérienne compétent, l’organisme chargé du contrôled’interception ou l’aéronef intercepteur.
 
<br>
2)    il assure la retransmission des messages entre l’aéronef intercepté et l’organisme des services de la circulation aérienne compétent, l’organisme chargé du contrôled’interception ou l’aéronef intercepteur.
=== Escorte aérienne vols étrangers « SCORTAIR » ===
 
<br>
=== <span name="_Toc9936159"></span><span name="_Toc427651460"></span>A.9.      Escorte aérienne vols étrangers « SCORTAIR » ===
L’escorte de chefs d’Etats étrangers se rendant en visite officielle en France est réalisée dans le cadre de la mesure « SCORTAIR ».
L’escorte de chefs d’Etats étrangers se rendant en visite officielle en France est réalisée dans le cadre de la mesure « SCORTAIR ».
 
<br><br>
Les missions d’escorte sont déclenchées par un message émanant du ministère de la Défense.
Les missions d’escorte sont déclenchées par un message émanant du ministère de la Défense.
 
<br><br>
L’escorte de l’appareil visiteur peut se faire par une patrouille de 2 à 4 avions de combat, sur une portion de route définie dans l’espace aérien français.
L’escorte de l’appareil visiteur peut se faire par une patrouille de 2 à 4 avions de combat, sur une portion de route définie dans l’espace aérien français.
 
<br><br>
Pendant la phase de rejointe, le leader de la patrouille d'interception affiche le code 7422 ESCO.
Pendant la phase de rejointe, le leader de la patrouille d'interception affiche le code 7422 ESCO.
 
<br><br>
Ø  Protection du dispositif :
=====  Protection du dispositif :=====
 
<br>
Entre les points de début et de fin d'escorte, appliquer par rapport à la position du vol escorté (écho ou piste radar) les normes suivantes :  
Entre les points de début et de fin d'escorte, appliquer par rapport à la position du vol escorté (écho ou piste radar) les normes suivantes :  


-      protection horizontale : cercle de 20 NM de rayon centré sur le vol escorté.  
* protection horizontale : cercle de 20 NM de rayon centré sur le vol escorté.  


-       protection verticale : un niveau CAG de part et d'autre du niveau occupé par l'avion escorté.
* protection verticale : un niveau CAG de part et d'autre du niveau occupé par l'avion escorté.
 
<br>
=== <span name="_Toc9936160"></span><span name="_Toc427651461"></span>A.10.   Mission d’assistance en vol aux aéronefs en difficulté ===
=== Mission d’assistance en vol aux aéronefs en difficulté ===
<br>
Un aéronef en état de détresse ou d’urgence est un aéronef en vol soumis à une panne ou à une circonstance le mettant en état de détresse ou d’urgence.
Un aéronef en état de détresse ou d’urgence est un aéronef en vol soumis à une panne ou à une circonstance le mettant en état de détresse ou d’urgence.
 
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Un aéronef en vol est en état de détresse lorsqu’il court un danger grave et/ou imminent et qu’une assistance immédiate lui est nécessaire.
Un aéronef en vol est en état de détresse lorsqu’il court un danger grave et/ou imminent et qu’une assistance immédiate lui est nécessaire.
 
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Un aéronef en vol est en état d’urgence lorsque sa sécurité ou celle d’une personne se trouvant à bord est menacée, sans qu’une assistance immédiate ne lui soit nécessaire.
Un aéronef en vol est en état d’urgence lorsque sa sécurité ou celle d’une personne se trouvant à bord est menacée, sans qu’une assistance immédiate ne lui soit nécessaire.
 
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Une mission d’assistance en vol consiste à faire intercepter un aéronef en état de détresse ou d’urgence par un autre aéronef et, le cas échéant, le faire escorter jusqu’à l’atterrissage en un lieu choisi ou imposé par les circonstances.
Une mission d’assistance en vol consiste à faire intercepter un aéronef en état de détresse ou d’urgence par un autre aéronef et, le cas échéant, le faire escorter jusqu’à l’atterrissage en un lieu choisi ou imposé par les circonstances.
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Version du 11 août 2019 à 20:13

VOLS MILITAIRES PRIORITAIRES[1]


Les vols militaires prioritaires sont :

  • les missions de sûreté aérienne;
  • les missions d’assistance aux aéronefs en état de difficultés (protocole 1.04.86)



Mission de sûreté aérienne


« La mission de sûreté aérienne a pour but d’assurer la souveraineté nationale dans l’espace aérien français et la défense du territoire contre toute menace aérienne. »

Les missions de sûreté aérienne sont déclenchées dans le cadre de la Posture Permanente de Sûreté (PPS), de plans particuliers ou de circonstances, de décisions gouvernementales. Elles relèvent de mesures de sûreté aérienne décomposées en :

  • mesures générales,
  • mesures applicables aux aéronefs en vol,
  • mesures d'alerte.


Les missions de sûreté aérienne impliquant le concours de moyens actifs, sont catégorisées en :

  • missions relevant de Mesures Actives de Sûreté Aérienne (MASA), applicables à des aéronefs en vol, et menées par des aéronefs d'interception, dans un but de renseignement, de contrainte, ou de destruction,
  • missions d'alerte en vol menées dans un cadre particulier par des moyens aériens sous contrôle opérationnel de la chaîne de défense aérienne,
  • missions de présence, de surveillance, ou d’intervention menées par des moyens aériens sous contrôle opérationnel de la chaîne de défense aérienne, notamment les missions exécutées par les hélicoptères,
  • missions d’escorte aérienne particulières : mesure SCORTAIR



Priorités


Les missions de sûreté aérienne et, lorsque les circonstances le justifient, les missions d’assistance en vol ont priorité sur tous les vols CAG et CAM.

Une mission d’assistance en vol est prioritaire lorsque le vol assisté est lui-même prioritaire (état de détresse).

Prévention des collisions


La responsabilité de prévention des collisions des vols militaires prioritaires vis-à-vis du trafic CAG est assurée :

  • par les organismes de contrôle de la Défense lorsque l’intercepteur évolue sous guidage radar,
  • par le pilote militaire commandant de bord lorsque l'aéronef de la Défense évolue en CAM V,
  • suivant des conditions particulières (hélicoptères en missions de sûreté évoluant dans les espaces contrôlés gérés par les organismes de contrôle d’approche ou d’aérodromes civils).



Direction et conduite des missions


La direction générale des opérations de sûreté aérienne est assurée par le Premier ministre, qui est en charge de la conduite instantanée de l’action gouvernementale.

Le Commandant de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes ou une autorité déléguée (HADA) en dirige la partie aérienne. La HADA est l’interlocuteur direct du Premier ministre ou de l’autorité délégataire, dont elle diffuse les décisions instantanées à l’ensemble des participants militaires et civils.

La conduite des opérations de sûreté aérienne est effectuée à partir du CNOA ou de son centre de dévolution lorsque l’aéronef est en vol.

Déclenchement d’un vol militaire prioritaire


Dès le déclenchement de la mission, les vols militaires prioritaires (MASA) sont notifiés au chef de salle via le CMCC Menhir.

La notification de la mission faite à l’aide d’un imprimé indiquant :

  • la mesure de sûreté aérienne prise,
  • l'indicatif, le nombre et le type d'intercepteurs,
  • la position de l'aéronef à intercepter et des aéronefs intercepteurs, (chacun de ceux-ci affichant un code « SURT »).


Le chef de salle et le CMCC signent conjointement le formulaire par lequel ils prennent acte de la mission.

Note - Le CMCC est  également chargé d’informer les APP susceptibles d’être concernés par la mission.

Identification et suivi des vols


La visualisation des vols militaires prioritaires se fait par le code transpondeur affiché et avec un libellé spécifique en ligne zéro de l’étiquette :

Type de MASA


Type de mesure d’intervention Définition
RECONNAISSANCE (SURVEILLANCE) A DISTANCE (RAD) Observation sommaire et discrète (ou non) d’un aéronef.
INTERROGATION Observation rapprochée d’un aéronef en vue de relever son identité précise, avec éventuellement :
-       prise de PHOTO
-       contact RADIO
-       éclairage au PHARE (de nuit).
ESCORTE Accompagnement rapproché d’un aéronef laissé libre de poursuivre sa route.
CONTRAINTE D’ITINERAIRE Contraindre un aéronef à suivre un itinéraire IMPOSE.
INTERDICTION DE SURVOL Interdire à un aéronef le survol de certaines zones ou de l’espace aérien national.
ARRAISONNEMENT Contraindre un aéronef à atterrir sur un aérodrome désigné.
TIR DE SEMONCE
TIR DE DESTRUCTION



Principe de conduite d’une MASA


La mission doit se dérouler conformément aux règles OACI : Annexe 2 (Règles de l’air), document 9433.

La conduite de la MASA est faite par le CDC, sous les ordres du CNOA.

Les contrôleurs du secteur concerné sont informés du début et de la fin de la mission par le CMCC via le chef de salle.

Le contrôleur notifie au pilote la décision des autorités militaires. Le pilote accuse réception de la notification. L'information est répercutée au pilote sous la forme suivante :

"Citron Air 32 45, vous allez être intercepté pour identification visuelle par des aéronefs militaires". "Citron Air 3 2 4 5, you are going to be intercepted for visual identification by military aircraft".


Le CDC, via le DCC, peut être amené à demander une modification de la route de l’intercepté pour vérifier s’il est coopérant. Il peut également demander à retarder l’avion en le mettant en attente ou en lui faisant prendre une route plus longue. Dans les deux cas, ces manœuvres sont coordonnées par le CDC à l’ACC qui a la possibilité de proposer une manœuvre plus appropriée pour la sécurité aérienne, y compris utilisation d'une TSA active.

Il ne peut être effectué de MASA sur un aéronef civil pour entraînement.

Quel que soit le type de vol de l’aéronef de la Défense, les coordinations sont effectuées via :

  • Le DCC  Tours ou en son absence le chef contrôleur du CDC Cinq Mars la Pile,
  • Le chef de quart du CMCC / DMC Menhir,
  • Les liaisons téléphoniques directes entre le chef de salle/chef de tour et le chef contrôleur du CDC,
  • Les liaisons téléphoniques directes entre contrôleurs militaires et contrôleurs civils,  
  • Le détachement de liaison mis en place si besoin dans le cadre des DPSA.


Fréquence RADIO


Isoler l’aéronef sur une fréquence, si possible et si la situation le justifie.

Aviser le CMCC / DMC de la fréquence sur laquelle est l’intercepté et de tout changement de fréquence.

Note - la fréquence préférentielle entre intercepté et intercepteur est 121,5 MHz. Néanmoins dans des cas très exceptionnels (problèmes sur 121,5 MHz), l’intercepteur peut se mettre à l’écoute sur la fréquence radio annoncée au CMCC / DMC et peut être amené à communiquer avec l’intercepté.

Ne pas intervenir auprès de l’intercepteur sans coordination préalable avec le CMCC / DMC.

Poursuite d’une MASA dans l’espace géré par une APP


Les vols militaires prioritaires peuvent se dérouler totalement ou partiellement dans les espaces aériens civils gérés par des approches, avec des préavis pouvant être extrêmement faibles selon les circonstances. Lorsque le dispositif intercepteur / intercepté est en provenance d’un espace aérien géré par un CRNA ou par un autre organisme de contrôle (zones d’approche contiguës), il s'agit d'assurer de la part de tous les organismes de contrôle concernés civils (CRNA et approche) et militaires (CDC ou autre), la continuité des actions de coordination.

Aussi, afin d'assurer la permanence des actions de coordination et d'augmenter le niveau de sécurité en terme de prévention des collisions, dès que l'aéronef militaire est sous le « plancher de contrôle » de l’organisme de contrôle militaire, les équipages de la Défense coordonnent directement leur vol avec l'organisme de contrôle civil concerné, en parallèle des actions menées par l’organisme de contrôle militaire (CMCC /DMC vers APP).

L’intercepteur  évolue alors quelle que soit la classe de ces espaces, en type de vol CAM V ou CAM Tactique selon les conditions météorologiques rencontrées,

L’organisme de contrôle civil assure à l’intercepteur « l’information de trafic » dans les espaces aériens contrôlés.

Note - « plancher de contrôle » d’un organisme militaire est une notion définie par le commandement, qui permet de déterminer le régime de vol CAM de l'aéronef de la Défense en principe suivant les portées radio/radar vers le FL070.

CAM tactique : vol CAM effectué avec des conditions météo inférieures à celles de la CAM V.

Poursuite d’une MASA dans l’espace d’un autre centre


Coordonner à l’ACC adjacent la mesure de sûreté en cours.

Note - Le CDAOA peut décider de poursuivre l’intervention au-delà des eaux territoriales dans la limite de la FIR, y compris dans les espaces délégués.

Normes utilisables au cours des interceptions (chasseur)


Pour une reconnaissance à distance : l'interception d'un aéronef pour reconnaissance à distance est soumise aux normes suivantes :

  • distance minimale verticale = 1000 ft,
  • distance minimale latérale = 1000 m,
  • zone d'interception : en grisée sur le schéma ci-après.


L'intercepteur recherche en VMC le cap, l'altitude et la vitesse de l'intercepté.

  • Pour une surveillance à Distance : l'intercepteur « surveille » en se rapprochant par le secteur arrière gauche jusqu'à une distance de 300 m de l'intercepté.
  • Pour une interrogation : rapprochement de l'intercepteur jusqu'à 50 m de l'intercepté pour récupérer l'immatriculation, la compagnie, la cocarde et les signes particuliers.


Coupuremode C


L’intercepteur coupe la fonction alticodeur de son transpondeur pour éviter le déclenchement d’avis de résolution TCAS, selon la réglementation nationale en vigueur et conformément aux recommandations OACI (en rapprochement à 20 Nm de l’aéronef).

Seuls les avions de combat sont concernés par cette mesure lorsque l'intercepté est à priori équipé de TCAS (avion de ligne ou de tonnage moyen).

Note - Les aéronefs de la Défense (systématiquement les avions de complément et les hélicoptères), interceptant des aéronefs dépourvus de TCAS (hélicoptères, aéronefs légers), ne coupent leur mode C que sur ordre du contrôleur militaire, suite à une demande éventuelle et justifiée des services de contrôle civils.

Procédure contrôleur


Dès qu’un organisme des services de la circulation aérienne apprend qu’un aéronef est l’objet d’une interception dans sa zone de responsabilité, il prend celles des mesures suivantes qui conviennent compte tenu des circonstances :

  1. il s’efforce d’établir des communications bilatérales avec l’aéronef intercepté par tous les moyens dont il dispose, y compris la fréquence radio d’urgence 121,5 MHz, à moins que de telles communications ne soient déjà établies;
  2. il informe le pilote de l’aéronef intercepté de l’interception en cours;
  3. il entre en communication avec l’organisme de contrôle d’interception qui maintient les  communications bilatérales avec l’aéronef intercepteur et lui fournit les renseignements disponibles sur l’aéronef;
  4. il assure la retransmission des messages entre l’aéronef intercepteur, ou l’organisme de contrôle d’interception, et l’aéronef intercepté, au besoin;
  5. il prend, en étroite coordination avec l’organisme de contrôle d’interception, toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de l’aéronef intercepté;
  6. il informe les organismes des services de la circulation aérienne qui desservent les régions d’information de vol contiguës s’il apparaît que l’aéronef s’est égaré en provenance desdites régions.



Dès qu’un organisme des services de la circulation aérienne est informé qu’un aéronef fait l’objet d’une interception en dehors de sa zone de responsabilité, il prend celles des mesures suivantes qui conviennent compte tenu des circonstances:

  1. il informe l’organisme des services de la circulation aérienne qui dessert l’espace aérien dans lequel a lieu l’interception, en lui communiquant les renseignements disponibles qui contribueront à identifier l’aéronef, et en lui demandant de prendre des mesures;
  2. il assure la retransmission des messages entre l’aéronef intercepté et l’organisme des services de la circulation aérienne compétent, l’organisme chargé du contrôled’interception ou l’aéronef intercepteur.


Escorte aérienne vols étrangers « SCORTAIR »


L’escorte de chefs d’Etats étrangers se rendant en visite officielle en France est réalisée dans le cadre de la mesure « SCORTAIR ».

Les missions d’escorte sont déclenchées par un message émanant du ministère de la Défense.

L’escorte de l’appareil visiteur peut se faire par une patrouille de 2 à 4 avions de combat, sur une portion de route définie dans l’espace aérien français.

Pendant la phase de rejointe, le leader de la patrouille d'interception affiche le code 7422 ESCO.

 Protection du dispositif :


Entre les points de début et de fin d'escorte, appliquer par rapport à la position du vol escorté (écho ou piste radar) les normes suivantes :

  • protection horizontale : cercle de 20 NM de rayon centré sur le vol escorté.
  • protection verticale : un niveau CAG de part et d'autre du niveau occupé par l'avion escorté.


Mission d’assistance en vol aux aéronefs en difficulté


Un aéronef en état de détresse ou d’urgence est un aéronef en vol soumis à une panne ou à une circonstance le mettant en état de détresse ou d’urgence.

Un aéronef en vol est en état de détresse lorsqu’il court un danger grave et/ou imminent et qu’une assistance immédiate lui est nécessaire.

Un aéronef en vol est en état d’urgence lorsque sa sécurité ou celle d’une personne se trouvant à bord est menacée, sans qu’une assistance immédiate ne lui soit nécessaire.

Une mission d’assistance en vol consiste à faire intercepter un aéronef en état de détresse ou d’urgence par un autre aéronef et, le cas échéant, le faire escorter jusqu’à l’atterrissage en un lieu choisi ou imposé par les circonstances.

  1. Protocole d’accord entre la DSNA / DO et le CDAOA relatif aux vols militaires prioritaires du 04 février 2008.
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